Impôts à Dubaï : tout savoir sur la fiscalité aux Émirats arabes unis !

Impôts à Dubaï : tout savoir sur la fiscalité aux Émirats arabes unis !

Depuis juin 2023, les sociétés établies à Dubaï sont soumises à un impôt sur les sociétés de 9 %, une première dans l’histoire fiscale des Émirats arabes unis. Les particuliers, quant à eux, demeurent exonérés d’impôt sur le revenu, sauf dans de rares cas liés à des activités professionnelles précises.La résidence fiscale à Dubaï ne garantit pas toujours l’absence d’imposition dans le pays d’origine. Certaines conventions internationales et critères de résidence peuvent entraîner une double imposition ou des obligations déclaratives inattendues. Les règles évoluent rapidement et nécessitent une attention particulière.

Pourquoi la fiscalité à Dubaï séduit tant les expatriés

C’est à Dubaï que s’installe une nouvelle vague de candidats à l’expatriation, lassés des complexités et des taux confiscatoires d’ailleurs. Ici, la règle ne se discute pas : les particuliers voient leur fiche de paie débarassée de toute ponction, aucune déclaration de revenus ne vient leur compliquer la vie. Pas de taxe cachée sur les dividendes, ni d’imposition sur les loyers. On parle bien d’un taux d’impôt sur le revenu personnel fixé à zéro, et d’une stabilité rare dans le paysage fiscal mondial : le système ne vacille pas sous la pression politique ou la conjoncture.

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Pour ceux qui examinent cette fiscalité de près, quelques points s’imposent :

  • Aucun impôt ne frappe salaires, dividendes ou autres revenus à titre personnel
  • La propriété immobilière n’entraîne qu’un droit de mutation unique de 4 % au moment de l’achat, sans taxe foncière annuelle
  • Les loyers perçus par les investisseurs restent entièrement hors du champ de l’imposition locale

Ce statut fiscal simplifié attire un nombre toujours croissant d’expatriés français. Les Émirats arabes unis ouvrent leurs portes à ceux qui souhaitent développer leur activité et investir sans avoir la météo fiscale pour épée de Damoclès. À Dubaï, l’environnement invite à la projection et favorise la prise de risques : la prévisibilité est la règle, pas l’exception.

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Adopter la résidence fiscale à Dubaï, c’est aussi alléger le quotidien de contraintes administratives. Sauf que l’administration française ne relâche pas si facilement le lien d’imposition. Si la situation reste ambiguë, le fisc hexagonal peut réclamer un dû, même de loin. La convention fiscale en vigueur établit les règles du jeu : ceux qui prennent ce chemin étudient leur dossier et s’entourent d’experts. La prudence s’impose lorsque chaque détail technique compte pour acter un changement de résidence en bonne et due forme.

Résidence fiscale aux Émirats : comment ça marche en pratique ?

Changer d’horizon fiscal nécessite de remplir certaines conditions : vivre réellement à Dubaï, y travailler pour l’essentiel, y déclarer le foyer principal et le centre de ses intérêts économiques. Un certificat de résidence fiscale, délivré par les autorités émiriennes après plus de 183 jours de présence annuelle et une activité professionnelle sur place, sert de preuve officielle devant les administrations.

La prudence reste de mise si des attaches ou des intérêts économiques subsistent en France. Le fisc ne se contente pas d’un billet d’avion ou d’un tampon sur un passeport. La convention fiscale signé entre la France et les Émirats tranche : en cas de doute, c’est là où se trouve le centre de vie et d’intérêts vitaux que la résidence fiscale s’établit.

Ces trois critères sont déterminants pour l’obtention du statut de résident fiscal émirien :

  • Séjour annuel de plus de 183 jours aux Émirats arabes unis
  • Activité professionnelle exercée principalement à Dubaï
  • Déplacement du centre des intérêts économiques dans l’émirat

Un transfert de résidence fiscale ne s’improvise pas. Il faut déclarer officiellement son départ, sous peine de redressement. Autre point de vigilance : l’Exit Tax. Ce prélèvement peut s’imposer lors du transfert du domicile fiscal hors de France sur les patrimoines mobiliers conséquents. Une mauvaise anticipation coûte souvent très cher. Une étude globale de sa situation personnelle, professionnelle et patrimoniale s’avère donc indispensable avant tout décollage : la précipitation offre rarement de belles arrivées.

Nouvelles règles fiscales depuis 2023 : ce qui change pour les particuliers et les entreprises

Depuis le 1er juin 2023, Dubaï impose aux entreprises locales un impôt sur les sociétés de 9 % au-delà de 375 000 AED de bénéfices annuels. Les sociétés situées en « mainland » sont directement concernées. Les structures implantées dans les zones franches (« freezones ») continuent de bénéficier, sous conditions, d’une exonération totale tant qu’elles ne commercent pas avec le marché domestique.

Désormais, chaque société dépassant ce seuil doit s’acquitter d’une déclaration fiscale auprès de l’administration fédérale. Cette nouvelle ère implique un suivi comptable rigoureux, la production de documents conformes aux standards internationaux et la préparation à davantage de contrôles, signes d’un alignement sur les pratiques mondiales et d’une volonté d’attirer les investisseurs sérieux.

Côté particuliers, rien ne vient bouleverser l’équation : absence d’impôt sur le revenu, salaires, dividendes ou loyers. La déclaration annuelle ne s’applique toujours pas pour les résidents à Dubaï.

Depuis 2018, la TVA s’élève à 5 %. Plusieurs secteurs restent exonérés : produits alimentaires essentiels, soins de santé, éducation, immobilier résidentiel et services financiers. Les sociétés générant plus de 375 000 AED de chiffre d’affaires annuel sont obligées de s’y conformer et de procéder à toutes les formalités déclaratives associées.

Dubaï affine ainsi ses règles fiscales : l’émirat combine attractivité internationale pour les capitaux et les talents, tout en se pliant progressivement aux standards de transparence et de coopération financière mondiale.

fiscalité dubaï

Conventions fiscales et double imposition : ce qu’il faut savoir pour éviter les pièges

Signée en 1989, la convention fiscale entre la France et les Émirats arabes unis règle la plupart des différends en cas de liens maintenus avec la France. C’est ce texte qui répartit l’imposition en cas de conflit et écarte le double prélèvement pour une même source de revenus. L’administration fiscale française, de son côté, reste attentive aux faits réels : durée effective du séjour, situation familiale, localisation du patrimoine et centre des intérêts économiques. Un séjour à rallonge à Dubaï ne pèse pas lourd si le quotidien de la famille ou la majorité des avoirs demeurent dans l’Hexagone.

Pour tous les Français installés à Dubaï, la déclaration fiscale reste une formalité à respecter, sous peine de sanctions pouvant être lourdes. Les revenus perçus localement sont à l’abri de la fiscalité locale, mais le fisc français peut intervenir en cas de résidence mal déterminée ou d’attaches maintenues en France. Même logique pour ceux qui investissent dans la pierre émirienne : le régime en vigueur à Dubaï ne s’applique pas nécessairement ailleurs, d’où l’intérêt de vérifier les règles en vigueur dans le pays d’origine.

Un élément fait souvent la différence : l’obtention d’un certificat de résidence fiscale émirien. Ce document officialise la situation et sert de pièce maîtresse pour justifier, devant l’administration française, l’application effective de la convention. Sans lui, difficile de sécuriser une expatriation ou un investissement sereinement.

S’adapter à ce jeu d’équilibriste entre deux administrations fiscales demande de l’anticipation et une vraie rigueur. Ceux qui s’engagent sur cette voie avec méthode profitent pleinement de l’environnement fiscal émirien, loin des mauvaises surprises et des rappels à l’ordre. Maîtriser ces subtilités, c’est se donner les moyens de transformer sa nouvelle vie à Dubaï en atout stratégique, à condition d’avancer les yeux grands ouverts.