Pourquoi 33 séances de radiothérapie pour traiter certains cancers ?

Pourquoi 33 séances de radiothérapie pour traiter certains cancers ?

Les oncologues prescrivent souvent 33 séances de radiothérapie pour traiter certains cancers spécifiques. Cette approche est le fruit de recherches approfondies qui ont déterminé que ce nombre de séances permet de maximiser l’efficacité du traitement tout en minimisant les effets secondaires. La radiothérapie agit en détruisant les cellules cancéreuses, et une série de 33 séances permet de délivrer une dose thérapeutique optimale.

Chaque séance contribue à détruire progressivement la tumeur, tout en permettant aux cellules saines de se régénérer entre les traitements. Cette stratégie fractionnée est essentielle pour atteindre un équilibre entre l’agressivité nécessaire pour éradiquer le cancer et la préservation des tissus normaux.

Lire également : Les causes insoupçonnées du craquement du genou

Comprendre le principe de la radiothérapie

La radiothérapie est un traitement couramment utilisé pour cibler et détruire les cellules cancéreuses. Elle repose sur l’utilisation de rayons ionisants pour endommager l’ADN des cellules malignes, ce qui empêche leur prolifération. La radiothérapie externe est l’une des méthodes les plus fréquemment employées, consistant à diriger des faisceaux de radiation vers la tumeur depuis l’extérieur du corps.

Les différentes techniques de radiothérapie

  • Radiothérapie conformationnelle 3D : Cette technique permet de modeler le faisceau de radiation selon la forme de la tumeur, minimisant ainsi l’exposition des tissus sains.
  • Modulation d’intensité : Elle ajuste l’intensité du faisceau en fonction des différentes densités tissulaires, offrant une précision accrue.
  • Radiothérapie intra-opératoire : Appliquée directement sur la zone tumorale lors de la chirurgie, elle permet de réduire le nombre de séances post-opératoires.

Procédure de préparation

Avant de débuter le traitement, un scanner de simulation est réalisé. Cette procédure précise le champ de traitement, garantissant que les rayons ciblent avec précision la tumeur tout en épargnant les tissus sains environnants.

A découvrir également : Pourquoi est-il difficile de respecter ses bonnes résolutions ?

Applications spécifiques

La radiothérapie après mastectomie partielle ou totale est couramment utilisée pour traiter le cancer du sein. Dans le cas d’une mastectomie partielle, elle vise à éliminer les cellules cancéreuses résiduelles dans le sein. Après une mastectomie totale, elle cible la paroi thoracique et les ganglions lymphatiques.

La radiothérapie est un outil polyvalent et précis dans l’arsenal thérapeutique contre le cancer, ajusté selon les besoins spécifiques de chaque patient.

Pourquoi 33 séances : les raisons médicales

La question de la durée et du nombre de séances en radiothérapie est fondamentale pour l’efficacité du traitement. La dose totale de radiation nécessaire pour détruire les cellules cancéreuses est fractionnée en plusieurs séances. Cette approche permet de maximiser l’effet thérapeutique tout en minimisant les effets secondaires sur les tissus sains.

Fractionnement de la dose

  • La radiothérapie est généralement administrée en 25 séances, soit 5 séances par semaine sur 5 semaines.
  • Dans certains cas, le nombre de séances peut être ajusté à 33 pour des raisons spécifiques.

Adaptation au type de cancer

  • Les 33 séances sont souvent indiquées pour les cancers du sein après mastectomie partielle ou totale.
  • Elles permettent de traiter efficacement la paroi thoracique et les ganglions lymphatiques.

Préservation des tissus sains

  • Le fractionnement de la dose permet aux tissus sains de se régénérer entre chaque séance.
  • Cela réduit les risques de complications à long terme.

Le nombre de séances est donc déterminé par des critères médicaux précis, visant à optimiser l’efficacité du traitement tout en minimisant les risques pour le patient.

Les types de cancers traités par 33 séances de radiothérapie

La radiothérapie fractionnée en 33 séances est souvent indiquée pour le traitement de certains cancers spécifiques. Cette approche est particulièrement courante dans le traitement du cancer du sein, le cancer féminin le plus courant en France avec 61 214 nouveaux cas en 2023.

Cancer du sein

  • La radiothérapie après mastectomie partielle permet d’éliminer les cellules cancéreuses résiduelles dans le sein et de diminuer le risque de rechute.
  • Après une mastectomie totale, elle traite la paroi thoracique ainsi que les ganglions lymphatiques sous l’aisselle ou au-dessus de la clavicule.

Autres types de cancers

  • Cancer de la prostate : La radiothérapie permet de cibler précisément la tumeur, réduisant ainsi les effets secondaires sur les tissus environnants.
  • Cancer du poumon : Utilisée en complément de la chimiothérapie ou de la chirurgie pour améliorer les taux de survie.
  • Cancer du rein : Moins fréquent, mais la radiothérapie peut être utilisée pour traiter les métastases osseuses.

Chaque type de cancer nécessite une approche personnalisée et une coordination étroite entre les équipes médicales. Le scanner de simulation et les techniques comme la radiothérapie conformationnelle 3D et la modulation d’intensité sont majeurs pour définir les volumes à traiter et optimiser l’efficacité de chaque séance.

radiothérapie cancer

Effets secondaires et gestion du traitement

La radiothérapie, bien que ciblée et efficace, s’accompagne d’effets secondaires variés. Ces effets peuvent être bénins et transitoires, mais parfois plus sévères ou apparaître plus tardivement.

Symptômes fréquents

  • Fatigue : L’un des effets secondaires les plus communs, souvent ressenti dès les premières séances.
  • Douleur thoracique : La zone irradiée peut devenir sensible, provoquant des douleurs localisées.
  • Œdème du sein : Une enflure peut survenir, généralement temporaire, mais parfois persistante.
  • Œsophagite : Inflammation de l’œsophage, fréquente dans les traitements impliquant la cage thoracique.
  • Lymphœdème : Gonflement dû à l’accumulation de lymphe, surtout après une radiothérapie axillaire.

Effets secondaires tardifs

  • Fibrose mammaire : Durcissement du tissu mammaire, pouvant survenir plusieurs mois après le traitement.
  • Troubles cardiaques : Risques accrus lorsque la radiothérapie est proche du cœur.
  • Poumon radique : Inflammation pulmonaire pouvant provoquer une toux sèche persistante et des difficultés respiratoires.

Gestion des effets secondaires

La prise en charge des effets secondaires repose sur une coordination étroite entre les oncologues, les radiothérapeutes et les infirmières spécialisées. Des consultations régulières permettent de suivre l’évolution des symptômes et d’ajuster les traitements de soutien. Des techniques comme la radiothérapie conformationnelle 3D et la modulation d’intensité minimisent aussi les dommages aux tissus sains, réduisant ainsi l’incidence des effets indésirables.