Dieselgate : 7 ans de prison pour un dirigeant allemand de Volkswagen

Dieselgate : 7 ans de prison pour un dirigeant allemand de Volkswagen

Le scandale des moteurs diesel truqués n’a pas encore connu son épilogue chez Volkwagen. Après plusieurs milliards de dollars de perte, un ex-dirigeant de la marque vient d’être condamné à 7 ans de prison aux États-Unis en plus d’une amende de 400.000 dollars. Le dirigeant en question est Oliver Schmidt, un allemand qui a plaidé coupable lors du procès. La justice américaine a tranché et le verdict est assez sévère d’autant plus que d’autres poursuites sont en cours dans l’Union européenne.

Délit de fraude et de mensonge

Dans ce procès, la justice américaine a estimé que ce dirigeant de Volkswagen avait largement contribué dans cette fraude à grande échelle dont le but était de déjouer les contrôles anti-pollution. De plus, il est accusé d’avoir délibérément menti aux autorités américaines lorsque le scandale a été révélé.

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Dès lors, sur les sept ans de prison qui ont été prononcés, les 5 l’ont été au titre de l’accusation pour conspiration et fraude. Les deux autres l’ont été dans le cadre de la violation des lois sur l’environnement.

Pour l’amende, il a écopé d’une peine d’amende maximale dans le cadre de son plaidoyer-coupable. Son avocat a aussi plaidoyer afin de demander à ce qu’il soit condamné à un peu plus de 3 ans de prison et à une amende de 100.000 dollars.

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D’ailleurs, l’ancien dirigeant d’import de Volkswagen a été informé, depuis 2014, de l’utilisation du logiciel frauduleux sur les voitures diesel de Volkswagen. Mais le dirigeant avait même participé aux réunions internes de Volkswagen afin de déterminer quelles étaient les meilleures réponses à donner aux autorités américaines sans révéler l’existence du logiciel truqué. Enfin, il a dirigé le service de conformité règlementaire de la firme allemande aux États-Unis entre 2014 et 2015.

Sept ex-dirigeants déjà inculpés aux États-Unis

Rien qu’aux États-Unis, Volkswagen a été obligé de débourser 22 milliards de dollars afin de dédommager ou racheter plus de 600.000 voitures incriminées. La plupart des modèles concernés étaient équipés de moteurs 2 ou 3 litres. En effet, le logiciel incriminé était capable de dissimuler les émissions de CO2 de, celles-ci étant parfois 40 fois supérieurs à la norme autorisée.

Pour le géant automobile, il a déjà provisionné une charge exceptionnelle de 2.5 milliards d’euros au 3e trimestre avec les multiples actions juridiques en cours. Parmi les 7 ex-dirigeants de Volkswagen condamnés, on a James Liang, un ex-ingénieur qui a été condamné à 40 mois de prison aux États-Unis.