Vêtements occasion : quels produits se revendent le mieux ?

Les vêtements de sport griffés, les sacs à main de luxe et les jeans porteurs d’un logo prestigieux n’ont pas le temps de prendre la poussière sur les applis de revente : ils filent vite, souvent au prix fort. À l’inverse, les basiques comme le t-shirt blanc ou le pull uni, même proposés à petit prix, traînent parfois des semaines sans trouver preneur. Les saisons, elles aussi, imposent leur tempo : les manteaux haut de gamme partent en un éclair dès l’automne, alors que les robes estivales stagnent dans les annonces dès les premiers frimas.

Collections capsules et collaborations exclusives font grimper les enchères : quelques mois après leur sortie, certaines pièces deviennent de véritables trésors convoités. En face, la fast fashion subit la rançon de son succès. Trop de volume, trop peu de valeur perçue : le marché est saturé, la revente laborieuse.

Seconde main : un marché en pleine effervescence

La seconde main a quitté la marge pour s’imposer comme une force incontournable dans l’univers de l’habillement. Vinted domine le paysage français, facilitant l’achat et la vente de vêtements à grande échelle. D’autres plateformes, telles que Vestiaire Collective ou InstantLuxe, misent sur l’exclusivité et l’authentification, alors que LeBonCoin et eBay jouent la carte de la diversité et du volume.

La mode circulaire bouleverse les habitudes d’achat, séduisant à la fois les jeunes générations et leurs aînés. Pour beaucoup, l’argument financier compte, mais la volonté de consommer autrement, de manière plus réfléchie, plus responsable, gagne du terrain. En 2023, 75 % des Français ont acheté au moins un article d’occasion. Les moins de 30 ans accélèrent la cadence, mais toutes les classes d’âge sont concernées.

Voici les circuits qui structurent ce marché en pleine expansion :

  • Les plateformes en ligne (Vinted, Vestiaire Collective, Vide Dressing) concentrent la majorité des transactions.
  • Les friperies, brocantes et vide-greniers continuent de séduire les adeptes du vintage et les amateurs de bonnes affaires.

La seconde main pèse désormais plus de 12 % du marché vestimentaire français. Derrière cette envolée, un mélange d’enjeux économiques, écologiques et de quête d’originalité. Ce modèle permet de réduire le gaspillage, de prolonger la durée de vie des vêtements, et de limiter la pression sur les ressources. Les vendeurs écoulent ce qui dort dans leurs armoires, les acheteurs dénichent des pièces uniques ou de grandes marques à prix cassés. Les chiffres s’emballent, soutenus par l’engagement des consommateurs et la créativité des plateformes.

Quels vêtements partent le plus vite ? Les tendances qui font la différence

Sur le marché de l’occasion, certaines catégories se distinguent par leur attrait et leur vitesse de rotation. Les acheteurs privilégient d’abord les produits de marques reconnues : vêtements, chaussures et accessoires estampillés font figure de valeurs sûres sur Vinted ou Vestiaire Collective. Les sneakers, notamment celles de Nike, Adidas, Veja ou Doc Martens, se vendent à toute allure, surtout en éditions limitées, un phénomène entretenu par les collectionneurs et passionnés qui guettent la moindre nouveauté.

La mode enfant se démarque aussi par la rapidité des ventes. Les pièces de marques comme Petit Bateau ou Ralph Lauren trouvent rapidement preneur, parfois en quelques heures seulement. Les familles recherchent la qualité et le pratique, sachant que les enfants grandissent vite. Même constat pour les articles de puériculture ou les jouets de marque : les LEGO ou Barbie d’occasion s’arrachent grâce à des prix attractifs et une forte demande.

Les amateurs de style se tournent vers les pièces vintage : robes rétro, vestes en cuir, jeans taille haute, t-shirts graphiques, chaque article raconte une histoire et attire les adeptes d’originalité. Les accessoires de luxe (ceintures Gucci, foulards Hermès, sacs Chanel ou Dior) gardent une valeur élevée, surtout avec certificat à l’appui. Pour autant, les basics ne sont pas en reste : t-shirts unis, jeans classiques ou pulls en laine séduisent par leur côté intemporel et leur accessibilité.

Voici les catégories qui enregistrent des pics de vente marqués :

  • Les vêtements saisonniers : manteaux, robes d’été, bottes ou sandales trouvent acheteur lors des changements de saison.
  • Les articles de sport profitent de l’engouement pour l’activité physique et restent recherchés sur le marché de la seconde main.

Marques, styles, saisons : ce qui influence vraiment la revente

Dans la seconde main, la marque fait figure de véritable moteur. Les grands noms du luxe, Gucci, Hermès, Dior, Chanel, s’écoulent rapidement sur Vestiaire Collective ou InstantLuxe, portés par une clientèle qui exige l’authenticité. Les marques plus abordables ne sont pas en reste : les sneakers Nike, Adidas, Veja ou les basiques Levi’s et Petit Bateau continuent de séduire, notamment chez les plus jeunes.

Le style compte tout autant. Les vêtements vintage, chargés d’histoire, attirent une clientèle en quête de singularité. Les basics, t-shirts sobres, jeans droits, pulls classiques, restent prisés, quel que soit le canal (Vinted, LeBonCoin…). Les tendances, dictées par les réseaux sociaux et les influenceuses sur Instagram ou TikTok, peuvent propulser en quelques jours une pièce au sommet des ventes.

Impossible de négliger l’impact de la saison. À chaque période son lot de best-sellers : au printemps, les robes légères et sandales s’imposent ; à l’hiver, place aux manteaux épais et doudounes. Les cycles de vente suivent le calendrier, et chaque transition de saison provoque un afflux de recherches pour renouveler la garde-robe sans exploser son budget.

Trois facteurs pèsent souvent dans la balance :

  • Marques de luxe et créateurs : valeur de revente élevée, demande constante.
  • Pièces tendance issues de la fast fashion (Zara, H&M) : cycles courts, fluctuations de prix rapides.
  • Influence des réseaux sociaux : accélération soudaine des ventes sur certains modèles.

Homme examinant une chaussure de marque dans une boutique de seconde main

Vendre ou acheter d’occasion, un geste simple pour une mode plus responsable

Le passage à la seconde main n’a plus rien d’un acte marginal ou d’un simple réflexe pour faire des économies. Il s’inscrit dans un mouvement collectif, nourri par l’essor de la mode circulaire. Plateformes et friperies s’animent, les consommateurs multiplient les transactions, chaque vêtement échangé prolongeant une histoire tout en limitant le gaspillage. L’Ademe le souligne : la revente, c’est moins de production neuve, donc moins d’eau, d’énergie et de déchets textiles.

Le marché de l’occasion séduit toutes les générations, mais les plus jeunes se révèlent particulièrement dynamiques. Sur les sites spécialisés, dans les rayons des boutiques vintage, chaque échange s’inscrit dans une économie circulaire en marche. Chacun y trouve ses raisons : envie d’un dressing unique, volonté de consommer différemment, ou désir d’agir pour la planète.

Quelques chiffres témoignent de cette mutation :

  • 75 % des Français ont acquis au moins un bien d’occasion en 2023.
  • La seconde main pèse déjà plus de 12 % du marché de l’habillement français.

Le mouvement ne faiblit pas. Les statistiques confirment le virage. Donner une seconde vie à ses vêtements, c’est refuser le gaspillage et participer à une transformation profonde du secteur. Face à ces nouveaux usages, l’industrie textile n’a plus vraiment le choix : elle doit suivre, ou risquer d’être dépassée par la vague de la mode circulaire.

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